Située à Saint-Jean-de-Boiseau en Loire-Atlantique, la chapelle de Bethléem possède la particularité d’avoir des gremlins utilisés comme gargouilles.
Classée au titre des monuments historiques en 1911, la chapelle de Bethléem est restaurée de 1993 à 1995, où se pose la question de replacer les pinacles disparus de l’édifice. Malheureusement les seules sources disponibles pour retrouver les ornements datent du XIXe siècle et ne permettent pas de reconstituer les ornements d’origine.
C’est alors que Gwénolé Congard, architecte des bâtiments de France, fait appel au sculpteur Jean-Louis Boistel, pour recréer ces pinacles, incluant les 28 chimères qui en ornent les angles.
Chaque chimère est une création, sur la base de la symbolique connue pour chaque pinacle. Gizmo représente ainsi le bon monstre qu’est l’homme, le gremlins le mauvais monstre de l’homme, et Goldorak représente la droiture, chevalier des temps modernes sur le pinacle sud-ouest, dit de l’inconscient. Sur le pinacle nord-est, dit des origines, on retrouve le léviathan (le néant absolu, celui qu’il ne faut pas réveiller), symbolisé sous les traits d’un Xénomorphe issu du film Alien.
Gardant son style gothique flamboyant, la Chapelle de Bethléem possède en tout 28 chimères, qui reprend tout de même des codes plus classiques de la mythologie et du christianisme, comme l’archivolte, présentant l’arbre de vie, afin de recréer un programme iconographique complet et cohérent.
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