C’est une étude réalisée par l’université de Duisbourg en Allemagne qui montre que lorsqu’un robot est soumis à un mauvais traitement, l’être humain ressentirait de l’empathie et de la compassion.
Astrid Rosenthal von der Pütten et son équipe ont demandé à 40 personnes de regarder un petit film mettant en scène un robot en forme de dinosaure. Ce dernier était traité avec affection puis maltraité ensuite avec violence. A ce moment, les scientifiques ont remarqué que le niveau d’attention des patients était plus élevé que lorsqu’il recevait de l’attention positive.
Une deuxième étude similaire avec cette fois 14 participants et menée par un chercheur de l’Institut de résonance magnétique d’Essen va plus loin puisque le test était vérifié par imagerie cérébrale, avec les mêmes résultats mais en plus précis.
Pour conclure, ces deux études montre que malgré que le statut émotionnel du robot ne nous laisse pas indifférent, nous éprouvons malgré tout plus d’empathie pour la souffrance de nos semblables.
«L’un des buts des recherches actuelles en robotique consiste à développer des “robots compagnons” qui établissent une relation à long terme avec un utilisateur humain», explique Astrid Rosenthal von der Pütten. «Ces robots pourraient assister les personnes âgées dans les tâches quotidiennes et leur permettre ainsi de rester plus longtemps chez elles. Ils pourraient également aider les personnes handicapées à évoluer dans leur environnement.» Le fait que les hommes aient a priori une perception plutôt positive de ces éventuels futurs auxiliaires de vie, pourrait faciliter leur adoption par les intéressés.