Les sadhus, les hommes saints de Varanasi

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Un documentaire de Cale Glendening accompagné de Joey L., sur les hommes saints de Varanasi, les sadhus.

Le sādhu (du sanskrit साधु) est, en Inde, celui qui a renoncé à la société pour se consacrer à l’objectif de toute vie, selon l’hindouisme, qui est le moksha, la libération de l’illusion (māyā), l’arrêt du cycle des renaissances et la dissolution dans le divin, la fusion avec la conscience cosmique.

En tant que renonçants, ils coupent tout lien avec leur famille, ne possèdent rien ou peu de choses, s’habillent d’un longhi, d’une tunique, de couleur safran pour les shivaïtes, jaune ou blanche pour les vishnouites, symbolisant la sainteté, et parfois de quelques colliers. Ils n’ont pas de toit et passent leur vie à se déplacer sur les routes de l’Inde et du Népal, se nourrissant des dons des dévots.

Au-delà de la recherche spirituelle, les raisons qui poussent à choisir la vie de sādhu peuvent être diverses : fuir sa caste, échapper à une situation familiale pénible, à une situation économique calamiteuse, mais aussi pour une femme à l’infamie du veuvage, ce qui fait qu’il existe, bien qu’en nombre bien moindre, des sādhu femmes ou sādhvī (साध्वी sādhvī).

Les sadhus constitueraient 0,5 % de la population indienne, soit quatre à cinq millions de personnes. Ils seraient apparentés aux gymnosophes, les philosophes nus que les Grecs d’Alexandre le Grand croisent en pénétrant le monde indien.

L’allégeance des sādhu à Shiva ou à Vishnou se reconnaît par les marques traditionnelles qu’ils peignent sur leur front et parfois par la couleur de leurs vêtements. Il leur arrive de s’affronter lors des Kumbhamelâ pour des problèmes de préséance, chacun prétendant entrer le premier dans l’eau sainte.

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